L’importance de la musique au Moyen-Age
Written on 5 juin 2017 By admin in Musique
Sacrée et profane, la musique occupe une place de choix dans le quotidien des médiévistes. Elle concerne toutes les catégories sociales de l’époque médiévale. Elle est d’abord religieuse dans la mesure où c’est à l’église qu’elle débute avant d’être adoptée par le reste de la population. La musique au Moyen-Âge n’est pas réservée à un seul groupe d’individus. Quelle était l’importance de la musique à cette époque ? Cet article a pour but de répondre à cette interrogation en fournissant des informations utiles.
La population concernée par la musique au Moyen-Âge
La musique médiévale comme mentionnée dans l’introduction commence à l’église. Les religieux notamment les chrétiens de cette époque sont donc logiquement l’une des principales populations concernée par celle-ci. Soucieuse de poursuivre la tradition des Juifs de Jérusalem et des anciens grecs, la communauté donne ses lettres de noblesse à l’art musical du Moyen-Âge. Le répertoire du chant chrétien comprend à ses débuts les hymnes et cantiques, les psaumes, les psaumes avec répons ainsi que psaumes antiphoniques dont l’apparition date du IVe siècle. Le chant grégorien encore chanté aujourd’hui apparaît lui dès le VIe siècle. Bien évidemment c’est l’occasion des cérémonies religieuses que ce genre musical est à l’honneur. La musique de cette période est aussi profane. Elle est représentée par des poète-musiciens typiques de cette ère que sont les trouvères et les troubadours. Si les premiers proposaient des chants en langue d’Oïl parlée dans le nord de la Loire, les seconds apparus au XIIe siècle dans le sud de la France le faisaient en en langue d’Oc. On retrouve au sein de ces deux familles de poète-musiciens particulièrement au Moyen-Âge des dames de grandes familles et des seigneurs. Thibaud de Champagne en était le parfait exemple. Celui qui a été roi de Nanterre était également connu pour ses compositions ayant avec thème central l’amour courtois particulièrement en vogue durant la période médiévale. On retiendra que le rôle remarquable joué par les troubadours et les trouvères dans la création et la diffusion de la notation mesurée.
L’évolution de la musique tout au long de l’époque médiévale
La musique du Moyen-Âge est loin d’être statique. Elle évoluera tout au long de la période médiévale. Elle est restée à une seule donc monodique jusqu’au XIXe siècle. Le chant grégorien imposé par le Pape Grégoire le grand qui vécut de 540 à 604 est né à cette époque. Chant de prière, il se caractérise par son aspect calme, simple et serein.
Ce qui est le contraire de la musique profane et instrumentale de cette époque. L’Agnus Dei, le Sanctus, Credo, le Gloria et le Kyrie constituent les chants grégoriens communs à l’occasion des messes. Il faut alors attendre le XIIe siècle qu’apparaisse et se développe une nouvelle forme qui est la polyphonie. Celle-ci est mieux organisée et même formalisée. Figuraient parmi les formes les plus répandues de cette époque le déchant, l’organum, le conduit et le motet. La quinte, la quarte, l’octave ainsi que l’unisson sont alors admises en France comme des consonances parfaites. Enfin, les trouvères et troubadours dont certains étaient des rois contribuent également pour leur part au développement de la musique pratiquée au Moyen-Âge. Ils contribuent en effet à la naissance et à la vulgarisation de la notation mesurée, un art important de l’art musical de cette période.